Cette page présente le cursus et les démarches à suivre pour obtenir le Brevet d'Etat d'Alpinisme, option "Accompagnateur en Moyenne Montagne" (AMM), communément appelé "Brevet d'Etat d'Accompagnateur en Montagne" (AEM).
Le département qui a servi de support pour bâtir ce descriptif est la Haute-Savoie, cependant il est transposable à l'ensemble de tous les départements français.
Il est à
noter que sur le site
officiel du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM) vous trouverez également une
présentation du cursus.
Depuis sa création au cours de l'année 2004, ce site a été déjà visité par personnes désirant se renseigner sur le cursus de formation des Accompagnateurs en Montagne !
IMPORTANT : Décret n° 2009-1484 du 3 décembre 2009 Le décret du 3 décembre 2009 crée et fixe les attributions des nouveaux services déconcentrés de l'Etat. A l'exception des départements d'Ile-de-France et d'outre-mer, les directions départementales interministérielles (DDI) remplacent les actuelles directions départementales sur l'ensemble du territoire au 1er janvier 2010. Il est notamment institué une "Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations" (DDCSPP). Une des conséquences de la création de cette DDI fait que désormais, on ne parlera plus (sauf dans le langage courant, par abus) de Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports (DDJS), mais de : Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS). C'est précisément à cette instance qu'il faudra vous adresser à l'échelon départemental ! A
noter : pour des raisons pratiques, le signe et
l'appellation historique "D.D.J.S." seront conservés dans cette
description du cursus |
En France, pour pouvoir enseigner le sport contre rémunération, il est nécessaire de posséder au minimum un Brevet d'Etat d'Educateur Sportif du 1er degré ou BEES. Créé en 1976 par décrêt ministériel n° 76-556 du 17/06/1976, le diplôme d'Etat d'Accompagnateur en Montagne n'a cessé de se développer et d'évoluer. L'identité montagnarde du diplôme est un lien fort qui unit l'ensemble des métiers de la montagne, c'est pourquoi le diplôme d'Etat est intégré dans la filière "Alpinisme", il s'agit d'un "milieu à environnement spécifique" qui peut s'appliquer à l'ensemble des activités pratiquées en montagne. Par ailleurs, la profession participe pleinement à la politique de développement durable des massifs qui est un des thèmes de la Loi Montagne de 1985.
Le diplôme d'Etat d'Accompagnateur en Montagne permet donc la conduite et l'encadrement, contre rémunération, de personnes ou de groupes en espace rural montagnard, hors milieu enneigé permanent, à l'exclusion des zones glaciaires, rocheuses ou nécessitant pour la progression l'utilisation du matériel ou des techniques de l'alpinisme.
La grande valeur ajoutée des Accompagnateurs en Montagne consiste en l'apport d'informations et de connaissances, à l'occasion de la pratique de la randonnée, pour tout ce qui concerne le patrimoine naturel, culturel et humain, plus particulièrement propre au milieu montagnard.
Attention
: avec la mise en place en 2001 des BPJEPS (Brevet
Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport), il a
été créé par arrêté ministériel un brevet professionnel "Activités de
randonnée" de niveau IV (niveau Bac) (voir Journal
Officiel n° 207 du 07 septembre 2007).
La conséquence directe va être que le diplôme d'Etat d'Accompagnateur
en Montagne (qui est un BEES du 1er degré s'exerçant dans un milieu dit
"à environnement spécifique" selon le décret 2004-893 du 27 août 2004
(voir Journal
Officiel n° 206 du 06 septembre 2007))
devrait passer au niveau III (niveau Bac+2).
Ce passage induira un renforcement de la formation, il est d'ores et
déjà question de la création d'une UF "Pédagogique", d'un stage en
situation hivernal et d'un examen final qui pourrait se passer en deux
temps : une partie l'hiver et l'autre partie l'été. Le cursus risque
donc être profondément remanié, à suivre...
Tout part de là : Diplômes professionnels : le BEES (vous trouverez sur ce site : la définition d'un BEES et sa finalité, les conditions d'accès, la formation, les débouchés, les disciplines proposées et les adresses utiles pour se renseigner et s'inscrire !)
La législation en vigueur : les Arrêtés ministériels
Et pour finir, l'indispensable : le calendrier des examens et des formations
Avec ça, pas moyen de s'y perdre ! Ensuite, et bien cela dépend de votre département, mais le postulat de base reste le même : adressez-vous à votre D.D.J.S. (Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports) de rattachement
Pour ce qui est de la Haute-Savoie, trois sites incontournables sont à retenir :
Pour obtenir davantage de renseignements sur la discipline, la profession et les débouchés (attention, les sites ne sont pas forcément toujours bien à jour...) :
Condition
d'accès à l'examen :
Dossier d'inscription (que l'on reçoit quelques jours après s'être inscrit par internet) :
Remarque : chaque randonnée ne devra pas avoir une durée inférieure à 4
heures de temps
Conseils éclairés concernant la
constitution du dossier :
L'A.F.P.S. étant indispensable, pensez à vous en occuper longtemps à
l'avance, et non au dernier moment. Adressez-vous par exemple à la Croix
Rouge ou la Croix
Blanche, mais il existe d'autres institutions qui
proposent des formations aux premiers secours.
Ne tardez pas trop pour remplir votre dossier et le renvoyer, la date
limite est bien souvent vite là (deuxième semaine de juillet en général)
Faites bien libeller le certificat médical de non contre-indication avec les termes exacts utilisés dans le dossier, cela vous évitera d'avoir à y retourner !
Attention aux contrats d'assurance pour lesquels la date d'échéance est juillet (par exemple) : comme il faut couvrir une période d'examen qui est prévu en général début septembre, les assureurs ne s'engagent pas "à l'avance" à fournir une attestation, tant que la date fatidique de début de nouvelle échéance n'est pas passée !!! Cela a l'air bête, mais le problème se pose bel et bien, et il faut en général envoyer son dossier à la D.D.J.S, accompagné d'un mot signalant que le certificat sera fourni ensuite dans les plus brefs délais....
Pour ce qui est de la fameuse liste de randonnées, sachez que l'idée de départ, c'est de se constituer une liste pour la circonstance, et non de piocher dans un stock de randonnées déjà faites ! De plus, des randonnées qui ont plus de deux ans, ça sent le périmé ! Vous avez donc toutes les cartes en main et connaissez maintenant toutes les données du problème pour constituer sa liste de randonnées. Et faites attention à la météo : ne tapez pas au hasard dans le calendrier, à une date qui vous paraîtrait plausible... car les accompagnateurs, ça se promènent, et même souvent... sans compter qu'ils ont des compte-rendus météo du temps qu'il a fait sur les massifs au cours des mois et années passées... alors si au cours de l'entretien avec le jury (qui a lieu le 3ème jour de l'examen probatoire) vous annoncez fièrement que tel jour vous avez fait telle randonnée et qu'il faisait grand beau, alors qu'en réalité il a plu à verse durant 5 heures ce jour-là, ils ne vont pas vous râter et vous risquez de ressortir avec moins de 8 sur 20 (et moins de 8 sur 20, c'est pas bon du tout ça..!)
Enfin,
dernier conseil et non des moindres : entraînez-vous, entraînez-vous et
entraînez-vous ! Vous verrez que les 3 jours d'épreuves sont 3 jours
difficiles : physiquement et moralement, alors entraînez-vous.
N'hésitez pas à vous inscrire à des sessions de préparation à cet
examen, énormément d'organismes proposent des sessions qui ont lieu
généralement entre mai et fin août : on peut citer à titre d'exemple
les sessions de préparation de la F.F.M.E ou du Centre
d'Instruction aux Métiers Montagne, Environnement et Sports
Pour
le premier jour, il faut travailler l'ENDURANCE : faites des randonnées
de 7 à 8 heures avec un sac à dos chargé à 10 kg pour les hommes et 8
kg pour les femmes
Pour le deuxième jour, il faut travailler l'ORIENTATION : demandez à des accompagnateurs de vous faire des parcours personnalisés, faites des courses d'orientation proposées par la F.F.C.O., suivez des sessions de formations avec les organismes déjà cités plus haut
Pour le troisième jour, il faut SE DOCUMENTER, LIRE, ENRICHIR SES CONNAISSANCES : allez vous balader dans les villages de montagne, regardez autour de vous, discutez avec des montagnards et des paysans des conditions de vies, entrez dans les écomusées de montagne, les maisons de la Faune et de la Flore, dévorez des livres sur le milieu montagnard, ET NOTAMMENT le "monument" de Bernard Fischesser : La Vie de la Montagne !
Enfin, l'EXAMEN PROBATOIRE PEUT COMMENCER :
Celui-ci comporte les épreuves suivantes :
Les
épreuves de parcours en terrain varié et d'entretien avec le jury sont
notées chacune sur 20; toute note inférieure à 8 à chacune de ces
épreuves est éliminatoire.
Sont
admis les candidats qui ont satisfait aux épreuves éliminatoires et
obtenu au moins 20 points au total de l'épreuve de parcours en terrain
varié et de l'épreuve d'entretien.
Ce qu'il faut savoir sur l'examen probatoire :
(Lieu de rassemblement habituel en Haute-Savoie : l'Auberge Nordique du Grand Bornand, à Lormay, où il est possible, pour des raisons de commodité, d'y passer la nuit de la veille du premier jour, ainsi que chaque nuit suivante jusqu'au dernier jour. C'est de ce lieu de rendez-vous initial que toutes les épreuves partent et reviennent, c'est également là que se tiennent les épreuves d'entretien avec le jury du 3ème jour)
JOUR 1 :
épreuve de marche.
L'itinéraire est balisé (et même bien balisé). Le sac à dos est pesé
avant le top départ du matin : 10 kg pour les hommes et 8 kg pour les
femmes (pierres non autorisées et poids de l'eau et de la nourriture en
sus). Le poids est contrôlé tout au long de l'épreuve... Les bâtons de
marche sont autorisés. L'itinéraire et le profil de la marche sont
affichés sur le lieu de rendez-vous initial (différent du point du
départ réel de la marche). Le temps du parcours à respecter est
déterminé par un logiciel, il est basé sur le principe du "kilomètre
effort" : c'est généralement une marche d'une durée de 7 heures environ
(en terme de kilomètres, cela peut aller jusqu'à 30..., parfois moins,
parfois plus). Il est courament admis un bonus de 10% du temps global
en plus, ça peut aider ! Aucune assistance extérieure n'est autorisée,
ni aucun arrêt près d'un véhicule.
Conseil
: cette épreuve est longue et nécessite de bien doser son effort, bien
s'alimenter et bien boire tout au long du parcours. Vous pouvez courir,
ce n'est pas interdit (rappelez-vous quand même que ça doit durer 7
heures à peu près...). C'est tout à fait faisable si l'organisme est
bien préparé sur le plan physique (ce n'est pas une balade de santé ni
une formalité, cela nécessite d'être bien préparé et bien entraîné
avant). Le parcours étant connu en Haute-Savoie (il n'est pas secret,
c'est souvent le même qui est utilisé chaque année), il est donc
intéressant de pouvoir le répeter 3 ou 4 fois avant l'épreuve, cela
constitue le meilleur entraînement possible ! Un bon conseil : chargez
votre sac à dos avec 10 kg (ou 8 kg) de sachets de...riz rond !!! Et
oui, les paquets épousent la forme du dos une fois le sac sur les
épaules ! Mais vous pouvez aussi charger le sac à dos avec une corde de
60 m + une corde de 90 m (on arrive bien aux 10 kg fatidiques !!),
c'est à vous de voir, il existe d'autres astuces... Et attention aussi
si ce jour là il pleut à verse, le contenu du sac devenu mouillé peut
très bien devenir plus lourd que prévu !!!!!
JOUR 1 (suite)
: épreuve de parcours en terrain varié.
On vient juste de finir l'épreuve de marche qu'un quart d'heure à vingt
minutes après il faut déjà remettre ça ! Et toujours avec le sac à dos
chargé s'il vous plaît !! Il est possible de changer de chaussures
entre le parcours de marche et l'épreuve technique en terrain varié (à
la seule condition de transporter la deuxième paire dans le sac à dos,
en plus des 10 kg (ou 8 kg) règlementaires, cela va sans dire (on peut
toujours les sortir du sac pour les suspendre autour de son cou, par
exemple...)). Il s'agit ensuite de réaliser un parcours d'environ une
heure, comportant des couloirs d'évolution imposés et des zones de
liaison, sachant que les critères de notation retenus sont les suivants
: AISANCE - EFFICACITE - MAITRISE - SECURITE - ENGAGEMENT. Les bâtons
de marche ne sont pas autorisés. On ne peut pas s'arrêter lors d'un
déplacement et il est possible de dépasser un candidat (sauf avis
contraire du jury). En gros il s'agit d'enchaîner 4 ateliers techniques
d'une durée de 5 à 10 minutes, chacun étant noté sur 5 points (si ce
n'est pas 4 ateliers alors ce sera 5 et ils seront notés sur 4 points).
Entre les ateliers nous ne sommes pas notés, mais rien n'empêche le
jury d'apprécier la conduite générale du candidat et la façon avec
laquelle il se rend d'un atelier à l'autre. A l'issue de cette PREMIERE
JOURNEE, il n'est pas rare de constater que 40 % des candidats sont
éliminés (chiffre variable d'une année sur l'autre, il s'agit donc
d'une grossière statistique).
Conseil
: les terrains rencontrés sont ceux qui sont habituellement rencontrés
en moyenne montagne, à savoir des pierriers/éboulis, des dévers
comportant des herbes hautes et lisses, des zones de
rhododendrons/myrtilliers voire des dalles rocheuses légèrement
inclinées (imaginez le tableau lorsqu'il pleut à verse....). L'idée est
de faire voir qu'on est capable de progresser en engagement et en
sécurité (avoir la maîtrise de ses pas, de l'aisance et de l'agilité :
être efficace, quoi !)
JOUR 2 :
épreuve d'orientation.
Là commence le "jeu de piste du matin"... En effet, du lieu de
rendez-vous initial, on est invités à se rendre à un endroit
particulier afin de recevoir de nouvelles instructions. En fait, ce
système a été fait de façon à éviter que la veille au soir, voire la
nuit précédent l'épreuve du 2ème jour, des petits futés, qui auraient
eu connaissance du point de départ exact de l'épreuve d'orientation, se
munissent de cartes au 1/25000e et de lampes frontales, et aillent
repérer le terrain... (c'est déjà arrivé !). Après avoir eu
connaissance du lieu précis de l'épreuve, il faut s'y rendre (une heure
limite est donnée pour gagner le point de départ en voiture). Les
candidats sont ensuite invités à se présenter par groupes de 18 dans
une salle où les cartes sont remises afin de les étudier durant
quelques minutes avant le grand départ réel dans la nature : les
emplacements des cinq balises à trouver sur le terrain sont des points
caractéristiques situés au centre de cercles rouges figurant sur la
carte (photocopie en couleur). Il n'est absolument pas permis de
communiquer durant tout le temps du parcours (assistance ou autre
contact avec qui que ce soit), sauf avec le jury sur demande pour le
contrôle de la carte. Les balises doivent être obligatoirement
recherchées dans l'ordre indiqué (1, 2, 3, 4 et 5) sur la carte. Des
contrôles inopinés sont réalisés sur le parcours. Les points sont
matéralisés par une balise et une pince. Les balises sont distantes au
minimum de 100 mètres les unes des autres. Il faut poinçonner la case
de la carte correspondant au numéro de la balise (à travers le
plastique et dans la case prévue à cet effet). Il n'y a pas de cases
"de rattrapage" comme on en trouve sur les cartes des courses
d'orientation de la F.F.C.O., par exemple. Chaque candidat dispose de
son propre parcours et de son propre temps de parcours (en fait,
plusieurs candidats peuvent avoir le même parcours à faire avec le même
temps, mais personne ne sait QUI a ce parcours là, tout est fait de
façon à ce que les candidats se retrouvent seuls au monde avec leur
carte, leur boussole et leur altimètre (les G.P.S. et autres téléphones
portables sont bien évidemment strictement interdits)). A l'issue de
cette DEUXIEME JOURNEE, il n'est pas rare de constater que plus de 50 %
des candidats présents le matin sont éliminés, c'est vraiment l'épreuve
de sélection proprement dite.
Conseil
: la bonne vieille méthode : une petite planchette ultra légère tenue
fermement à la main durant tout le parcours, et sur laquelle sera fixée
la carte, la boussole tenue fermement par un pouce sur l'ensemble, et
la carte est orientée en permanence ! Il ne reste plus qu'à courrir du
début jusqu'à la fin en faisant coïncider les chemins du terrain avec
ceux figurant sur la carte, comme ça on sait toujours où on est (mise
en correspondance des chemins vus sur le terrain avec les chemins vus
sur la carte, la carte étant orientée en permanence par rapport au
nord, bien sûr !). N'hésitez pas, encore une fois, à préparer cette
épreuve, préalablement en suivant des sessions de formation proposées
par des professionnels, ça aide vraiment !
JOUR 3 :
entretien avec le jury.
C'est le dernier jour, il faut encore garder toute sa concentration et
sa vigilance, mais cette fois ce n'est plus une épreuve physique qui
est proposée, mais une épreuve orale où l'on va montrer à des
professionnels de la montagne (généralement des accompagnateurs ou des
guides) que l'on possède un projet, une motivation et... des
connaissances sur le sujet ! Car il s'agit bien d'évaluer les
connaissances du candidat sur le milieu montagnard. C'est notamment au
cours de cet entretien que vont être appréciées les connaissances sur
la faune, la flore, le climat, la géologie, le milieu humain, le
patrimoine culturel. C'est également au cours de cet entretien que le
jury vous interrogera sur la liste des randonnées effectuées et
vérifiera que les candidats sont bien allés les faire..! Les entretiens
se suivent et ne se ressemblent pas : à l'un on demandera d'expliquer
des phénomènes météorologiques, tandis qu'à l'autre on va lui demander
de parler des plantes de montagne en milieu humide (bien sûr, ce sont
des exemples). Le mieux, c'est lorsque le jury vous laisse
l'initiative, et que l'on peut alors parler de tout ce que l'on a
préparé, par exemple tout ce que l'on peut dire sur un massif entier
(de A jusqu'à Z). L'entretien dure entre 15 et 20 minutes et comporte
généralement plusieurs questions pour lesquelles il faudra connaître
les réponses..! A l'issue de cette TROISIEME JOURNEE, il n'est pas rare
de constater qu'un peu plus de 10 % des candidats présents le matin
sont éliminés, oui, vous avez bien lu, l'entretien n'est pas une
formalité, loin de là, il faudra avoir bien "révisé" son milieu
montagnard avant !
Conseil
: pas de conseils en particulier, dévorez tout ce que vous pourrez
trouver comme ouvrages sur la nature, la faune, la flore, la géologie,
le milieu montagnard, naturel et humain, lisez également "La vie de la
montagne", de Bernard Fischesser et n'hésitez pas à aller au coeur des
villages de montagne pour vous imprégner de cet univers chargé
d'histoire et de symboles. Avec ça, vous devriez réussir sans encombres
l'épreuve de l'entretien avec le jury.
Après avoir réussi l'examen probatoire, vous recevez alors votre LIVRET DE FORMATION (certificat de pré-qualification)
Celui-ci
est valable 3 ans à partir du moment où il est émis (peut être prorogé
d'un an pour motif sérieux). Avec ce livret, on ne peut rien faire tant
qu'on n'a pas passé le tronc commun ni suivi l'unité de formation 1
"les connaissances fondamentales".
Dans ce livret figure un
certain nombre de pièces, notamment le dossier d'inscription pour
l'unité de formation 1.
3
ans, ça passe vite, surtout quand on a une activité professionnelle à
côté, c'est pour cette raison qu'il faut bien calculer son coup
ensuite...
La
plupart des candidats s'en sortent en 2 ans, il faut bien sûr avoir du
TEMPS mais aussi DE L'ARGENT, tout cela se calcule et se prépare à
l'avance, notamment avec les organismes de financement !
Par
contre, pour les candidats qui travaillent à côté, qui sont obligés de
prendre du temps sur leurs congés (voire qui doivent demander un congé
sans solde) et qui s'auto-financent leur formation, voilà comment on
peut le faire en 2 ou 3 ans :
En 2 ans :
En 3 ans :
En fait, il y a deux sortes de "tronc commun"
: le premier est appelé
"général" et le second "montagne", les deux troncs communs sont
acceptés dans le cadre du cursus de formation, le choix appartient au
candidat (voir ci-après les différences).
Le
tronc commun général concerne TOUS les brevets d'Etat, il s'agit de la
partie commune aux examens des Brevets d'Etat d'Educateurs Sportifs du
1er degré, il est valable à vie et comporte 2 questions d'écrit (coef.
2, durée totale 2 heures) portant sur les sciences biologiques et les
sciences humaines (psycho-pédagogie), et 3 questions d'oral (coef. 2, 1
heure de préparation, 20 mn d'oral) portant sur le cadre institutionnel
de la pratique sportive, la gestion et la communication dans le sport
et l'esprit sportif. Il y a deux sessions d'examen par an, et il est
possible de le préparer en contrôle continu par l'intermédiaire de
divers organismes, le plus souvent les candidats se présentant en
candidats libres à l'examen. Pour information, le tronc commun général
peut s'obtenir par équivalence pour les titulaires du Deug STAPS.
Le
tronc commun montagne (ou "formation générale commune aux métiers
sportifs de la montagne") est la voie royale pour accéder aux
formations des brevets d'Etat des métiers de la montagne. Cependant, il
n'est valable que durant toute la période de validité du livret de
formation et devra être répassé en cas d'échec au brevet d'Etat (en
effet, sa délivrance est conditionnée par la réussite à l'examen
probatoire !). Il comporte 2 questions d'écrit (coef. 1, durée totale 2
heures) portant sur l'organisation et la règlementation du sport en
France, l'évolution du sport dans la société contemporaine, le
développement des sports de montagne et l'enseignement ou l'encadrement
de ces sports, et 5 questions d'oral (coef. 1, 30 mn de préparation
(sauf pour la langue étrangère : pas de préparation, l'entretien sera
spontané !), de 15 à 20 mn d'oral sauf pour la psycho-pédagogie :
entretien de 30 mn d'oral) portant sur les sciences humaines
(psycho-pédagogie), la biologie sportive (anatomie-physiologie), le
milieu montagnard, la topologie et l'orientation et enfin une épreuve
de langue étrangère (au choix : anglais, italien, espagnol, ou
allemand). Ici aussi il y a deux sessions par an et il est possible de
le préparer en contrôle continu par l'intermédiaire de divers
organismes, cependant nombreux sont ceux qui se présentent en candidats
libres à l'examen.
L'épreuve écrite et les questions d'oral sont
notées chacune sur 20 points, coef. 1. Comme il y a 6 matières et que
l'admission est prononcée à partir du moment où l'on a obtenu 10 sur 20
de moyenne générale, il faut donc obtenir sur l'ensemble des épreuves
un total de 60 points.
Pour connaître les dates des sessions
d'examens et retirer des dossiers d'inscription, se mettre en rapport avec sa D.D.J.S. de rattachement
ou bien consulter le calendrier
des examens et des formations.
En ce qui concerne le tronc commun montagne, il y a une session en
mars/avril puis une en octobre/novembre (sous réserves de modifications
du calendrier chaque année).
Souvent, c'est une D.D.J.S. spécifique qui est désignée pour organiser
l'examen à l'échelon de sa région. Les dossiers d'inscription pourront
donc être retirés dans une D.D.J.S. d'un autre département que le
département de résidence.
En
France, L'ORGANISME de préparation par correspondance de référence, qui
vous permettra de préparer de la meilleure façon possible votre examen
en candidat libre est le Centre
National d'Enseignement à Distance (ou C.N.E.D.).
Dès réception des support de cours, vous pourrez vous organiser pour
étudier et produire les devoirs qui seront corrigés par des professeurs
agréés. Il faut cependant ne pas perdre de vue que des cours par
correspondance ne se prennent pas à la légère, et qu'il conviendra donc
d'être assidu et régulier dans la production des devoirs demandés,
c'est un exercice difficile qui demande du temps personnel... beaucoup
de temps ! C'est pour cette raison que cette formation sera à
privilégier si on est sûr de pouvoir s'organiser sur le plan personnel.
A titre d'exemple, l'idéal serait d'étudier 6 matières, comportant 8
séries, durant 6 mois, sachant qu'il faut produire 1 devoir à la fin de
chaque série, soit.... 48 devoirs à rendre en 6 mois (en fait 46 car il
y a 2 matières pour lesquelles il ne faut produire que 7 devoirs). A
raison de 2 séries étudiées par semaine (donc 2 devoirs à rendre le
week-end), sachant qu'il y a 48 séries à boucler en 6 mois (et donc 46
devoirs comme on l'a vu), je vous laisse imaginer le rythme de travail
auquel il faut s'astreindre...sans compter qu'il faut se garder 1 mois
de révisions pour l'épreuve écrite environ, plus encore 1 mois de
révisions pour les épreuves orales, avec ça vous pouver vous considérer
comme "prêt" pour le grand rendez-vous, le jour J à l'heure H. Et ça
paie; après un tel régime, je vous assure que le jeu en vaut la
chandelle !
Condition d'accès à l'examen du tronc commun :
Avant de revenir à l'épreuve proprement dite, voici tout ce qui est demandé pour pouvoir rendre un dossier d'inscription complet à la D.D.J.S. organisatrice :
Ce qu'il faut savoir sur l'examen du tronc commun montagne :
On reçoit toujours la convocation pour les épreuves 1 mois avant, tout est indiqué dessus.
L'EPREUVE ECRITE
: normalement, l'épreuve écrite est organisée dans le département de
résidence par la D.D.J.S. de rattachement. Les 2 questions doivent être
traitées en 2 heures, la première se rapporte à des notions de
Législation-Réglementation en matière de sport en France, tandis que la
deuxième se rapporte à des notions d'Economie-Sociologie-Démographie en
milieu montagnard, c'est véritablement une épreuve où sont mises à
contribution les connaissances générales du candidat sur le milieu
humain de la montagne
Conseil : procurez-vous les annales du tronc commun général (plusieurs publications disponibles), c'est efficace pour préparer les questions se rapportant à la Législation-Réglementation. Par contre, n'espérez pas trouver des sujets relatifs à la deuxième question, c'est purement la culture générale du candidat qui est sollicitée : épluchez les sites Internet du Ministère du Tourisme (téléchargez tous les rapports PDF utiles sur le milieu de la Montagne), des Sports et de l'Environnement-Ecologie, parcourez les pages se rapportant à la vie des hommes en montagne, apprenez comment se sont construites au fil des ans les stations de montagnes été/hiver, comment vivent les résidents à l'année, quelles sont leurs difficultés, leurs richesses sur le plan du Patrimoine, apprenez l'Histoire de l'Alpinisme et du Ski en France et en Europe et enfin imprégnez-vous des pratiques sportives et des tendances au cours de ces 30 dernières années (sport et tourisme)
LES EPREUVES ORALES
: elles se passent toutes le même jour !!! Et oui, 5 oraux d'un coup ça
fait beaucoup, mais on y arrive, rassurez-vous ! Vous serez convoqués
un seul jour, mais comme vous ne saurez pas à l'avance quand, le mieux
est de réserver sa semaine entière afin de ne pas avoir de surprises
(la semaine est connue à l'avance) ! Ce jour-là, vous enchaînerez les
préparations de 30 mn avec les interrogations de 15 à 20 mn (sauf pour
la langue vivante, où la conversation ne se prépare pas, elle est
spontanée !!! (rassurez-vous, le jury qui vous interrogera pour
l'épreuve de langue vivante est cool et nous met bien à l'aise avant de
commencer, ce sont très souvent des professionnels titulaires de
Brevets d'Etat de sports de montagne qui interrogent)). Les questions
portent donc sur la biologie sportive (anatomie-physiologie) adaptée
aux sports de montagne, la psycho-pédagogie (cette interrogation orale
porte le nom d'"Entretien"), le milieu montagnard, la
cartographie-topographie-orientation et une épreuve de langue vivante
couronne le tout (les épreuves se passent dans un ordre complètement
aléatoire), ce qui fait donc bien au total 5 interrogations orales, à
rajouter à l'épreuve écrite comportant 2 questions initiale, soient 6
matières notées sur 20, coefficient 1
Conseil
: là aussi n'espérez pas trouver des annales dans le commerce, elles
n'existent pas !!! A la limite, vous trouverez toujours des sujets
publiés ici et là par des internautes, mais comme de toute façon les
sujets posés sont toujours les mêmes, à force on finit par savoir à peu
près quels types de sujets sont posés, notamment en recherchant les
coordonnées d'AMM stagiaires ayant passé leur tronc commun montagne
l'année d'avant. Eventuellement vous trouverez des sujets de biologie
sportive et de psycho-pédagogie dans les annales du tronc commun
général, ils aident bien mais sont assez durs (ce qui est demandé au
tronc commun montagne est moins dur, ceci dit, plus vous serez préparé
à répondre à des exercices durs, plus faciles vous paraitront ensuite
les épreuves !). Le seul conseil éclairé que je vous donnerai, c'est de
suivre les cours par correspondance du C.N.E.D. et rendre les devoirs
demandés, ceux-ci sont corrigés et vous donnent un très bon aperçu de
ce qui peut être demandé. Si vous avez bien travaillé et révisé vos
cours, alors pas de problèmes, vous aurez la moyenne partout !
Je
n'ai pas parlé volontairement des sessions de formation au tronc commun
(général ou montagne) en contrôle continu, mais il faut savoir qu'elles
existent et permettent de passer les épreuves tout au long du cursus de
formation proposé sur une période d'un mois en continu, en général.
Pour les renseignements, voyez avec les C.R.E.P.S régionaux (c.f. le
chapitre "2 : Toutes les infos"), voire l'E.N.S.A. (même remarque)
Après avoir réussi le tronc commun montagne, vous avez alors le droit de vous inscrire à l'unité de formation 1 (UF1) : "les connaissances fondamentales"
Organisées généralement vers les mois de juin et juillet (en fonction des D.D.J.S.), ces unités de formation durent 15 jours (se reporter aux calendriers officiels pour connaitre précisément les dates
Sachez une chose, c'est très important
: les dates de clôture des inscriptions aux UF1 sont en général situées
AVANT la connaissance des résultats du tronc commun montagne, or comme
il faut fournir une attestation de réussite au tronc commun pour
pouvoir constituer un dossier d'inscription complet à faire parvenir
avant la date limite, vous comprendrez bien qu'il y a là un casse-tête
chinois insolvable !!! Quand vous saurez également que les premiers
dossiers d'inscription à l'UF1 parvenus complets sont validés et en
général acceptés pour les 20 places proposées pour les sessions d'UF1,
ça devient carément mission impossible d'aller, la même année que son
tronc commun montagne, faire son UF1 !!!! Et pourtant c'est possible !
Oui, il suffit, plusieurs mois avant la date de clôture à respecter,
d'envoyer son dossier incomplet (mais cependant avec toutes les autres
pièces demandées) accompagnée d'une lettre d'explication, en promettant
de faire parvenir, dès connaissance des résultats du tronc commun
montagne, la pièce manquante, et normalement cela ne pose aucun
problème. Mieux, les services de la D.D.J.S. se chargent eux-mêmes
d'aller aux résultats avant vous, de façon à savoir tout de suite si
vous l'avez obtenue ou non, vous facilitant la tâche. Et puis il ne
faut pas oublier que l'UF1 peut très bien se faire dans un autre
département !!
Première étape de la formation d'accompagnateur, l'unité de formation 1 "Connaissances fondamentales" a pour objectif de faire acquérir par le candidat et de valider les connaissances fondamentales à l'exercice de la profession dans les domaines de :
Chaque matière est notée sur 20. Toute note
inférieure ou égale à 6 peut être déclarée éliminatoire par le jury.
Pour être admis à l'UF1, le candidat doit obtenir un total général
minimum de 100 points, dont 30 au moins aux épreuves relatives à la
sécurité en terrain montagnard et à l'orientation. A défaut de remplir
ces conditions, le candidat est tenu de suivre à nouveau l'UF1
L'UF1
a une durée de 80 heures minimum, est organisée par un établissement
public relevant du ministre chargé des sports et est agréée par le
directeur régional de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.
Condition d'accès à l'UF1 :
Voici tout ce qui est demandé pour pouvoir rendre un dossier d'inscription complet :
L'UF1
a un coût, ce n'est pas "gratuit" comme pourrait l'être l'examen
probatoire ou le tronc commun montagne (exception faite des frais de
dossier, bien sûr), c'est pour cette raison qu'il est possible de se
faire financer la formation pour un organisme tiers, dans le cadre d'un
congé individuel de formation, par exemple, ou d'autre situation
particulière.
Il faut savoir que le coût à supporter par le
candidat qui financerait sa formation à titre personnel est
relativement élevé, il est de l'ordre de 600 euros (560 € à fin mai
2004), c'est pour cette raison qu'il vaut mieux avoir envisagé
d'économiser à l'avance (c'est le cas pour bon nombre de candidats !).
Il faut savoir également que la formation dure 2 semaines, il convient
donc de prévoir suffisamment à l'avance le coup, de façon à ne pas être
pris en défaut le moment venu, tout le monde ne peut effectivement pas
se payer le luxe de réserver des congés à la demande, comme ça, presque
6 mois à l'avance, c'est pour cette raison que la plupart des candidats
passent leur UF1 dans le cadre d'un congé individuel de formation, par
exemple.
Conseil
: afin d'engranger le maximum de chances d'être sélectionné à une UF1 à
l'issue de son tronc commun montagne, le meilleur conseil que l'on
puisse donner est de retirer des dossiers d'inscription dans tous les
départements où vous aurez la possibilité de pouvoir passer votre UF1,
exception faite pour certaines D.D.J.S qui réservent leur UF1 en
exclusivité pour les candidats résidants dûment dans leur département.
C'est ainsi que résidant en Haute-Savoie, vous ne pourrez pas déposer
un dossier dans les Alpes de Haute-Provence ou les Hautes-Alpes, par
exemple, par contre rien ne vous empêche de déposer un dossier
d'inscription en Auvergne, dans les Vosges, dans l'Ain, dans le Jura,
et en Savoie et en Isère, bien entendu !
Votre dossier est accepté (dans votre département de résidence ou bien dans un autre département), que se passe-t-il ensuite ?
Vous recevez une lettre de confirmation comme
quoi votre candidature a bien été retenue.
Le courrier est accompagné d'un "contrat de formation à titre
individuel", qu'il faut retourner signé avec le montant des frais
pédagogiques.
Deux semaines avant le début de la formation,
votre convocation vous parvient.
Conseil
: lorsque vous renvoyez votre exemplaire du contrat de formation avec
le chèque, n'hésitez pas à utiliser un recommandé, et téléphonez
ensuite aux service concerné à la D.D.J.S afin de demander si votre
envoi a bien été reçu, l'enjeu est trop important pour négliger tous
ces aspects administratifs..!
Ce qu'il faut savoir sur l'UF1 : "les
connaissances fondamentales"
(Lieu du stage habituel en Haute-Savoie : l'Auberge Nordique du Grand
Bornand, à Lormay)
Ce
stage, d'une durée de 15 jours, ne vous oblige pas tout d'abord à
dormir sur place tous les soirs, il est placé sous le régime de
l'"externat". Des frais de repas sont cependant demandés au début du
stage, pour couvrir tous les repas qui seront servis durant la
quinzaine le midi et parfois le soir. Rien ne vous empêche de toute
façon d'envisager de dormir sur place, il faudra simplement penser à
réserver à l'avance, car parfois l'Auberge Nordique affiche complet !
Le week-end est libre.
Après l'accueil du lundi matin par le
Directeur de stage, une présentation de l'unité de formation est faite
et le programme de la quinzaine peut commencer (peut varier d'une année
et d'une session sur l'autre (il y a deux sessions par an au mois de
juin, distantes de 15 jours l'une de l'autre)) :
Première semaine
: analyse du cursus de formation et mise à niveau des connaissances sur
la Législation en vigueur - météo (avec un intervenant de Météo France)
- sortie d'une journée sur le thème du milieu naturel (avec un
intervenant spécialiste (AMM)) - course d'orientation nocturne (dans
les conditions du probatoire !!!) - sylviculture (avec un intervenant
de l'O.N.F (AMM)) - découverte de l'alpage et d'une exploitation
agricole (avec un(e) AMM et un agriculteur) - géologie (avec un
intervenant spécialiste) - architecture des villages de montagne
(visite de la Maison du Patrimoine du Grand-bornand avec un(e) AMM) -
manoeuvres de sécurité avec cordes (avec un intervenant spécialiste
(guide ou AMM))
Deuxième semaine
: sortie d'une journée sur le thème du milieu naturel (avec un
intervenant spécialiste (AMM)) - exploitation forestière (avec un
intervenant de l'O.N.F (AMM)) - faune et réglementation (avec un
intervenant spécialiste (AMM)) - pédagogie pratique (avec un(e)
intervenant(e) spécialiste (formateur D.D.J.S.)) - traces d'animaux
(avec un intervenant de l'O.N.F (AMM)) - trousse à pharmacie (avec
un(e) AMM) - sortie d'une journée sur le thème de l'orientation, de la
sécurité et de la conduite de groupe, avec évaluation à la clé (avec
des guides ou des AMM) - sortie sur le thème du milieu naturel humide
(avec un intervenant de l'O.N.F (AMM)) - information sur les statuts
possibles de l'AMM - évaluation écrite sur l'ensemble des thèmes vus
durant la quinzaine - bilan de l'unité de formation
L'étape
suivante consiste à trouver son Conseiller Pédagogique, c'est à dire
son "Maître de stage" (et oui, bien avant que le stage en situation ne
commence), et là c'est un tout autre sport qui vous attend.....
Se mettre en quête de son Maitre de stage, bien avant que le stage en situation proprement dit ne commence
Cela paraît bête, de prime abord, de devoir lutter pour trouver son Conseiller Pédagogique, mais figurez-vous que c'est exactement le genre de situation que vous pourriez rencontrer, car soit ils ont déjà tous un stagiaire (ou plus), soit leur façon de travailler ne permet pas raisonnablement d'envisager de les suivre dans l'exercice de leur profession (ils travaillent tous la semaine, en général, et très peu le week-end, or si on ne peut pas faire autrement que de se libérer uniquement le week-end, on se ferme des portes, beaucoup de portes....)
Pour contacter des Conseillers Pédagogiques (Maîtres de Stages), il faut auparavant se procurer la liste officielle des AMM agréés par la D.D.J.S, liste validée en général fin mai/début juin. Ensuite, et bien il faut se débrouiller pour les contacter, sur la liste ne figurent aucun numéros de téléphone, il faut donc se débrouiller tout seul, comme un grand, avec son botin sous le bras ! Sur le site du S.N.A.M., on trouve les coordonnées de tous les AMM enregistrés (également sur les annuaires des sections départementales, telle celle de la Haute-Savoie : ADAM74). Du coup on arrive à trouver facilement les coordonnées des accompagnateurs qui figurent sur la fameuse liste de la D.D.J.S.. On peut faire aussi un mailing papier, c'est comme cela que j'ai trouvé mon Conseiller Pédagogique, mais beaucoup ne répondent pas, il est préférable de les approcher par téléphone, c'est plus efficace ! (le mailing électronique marche aussi pas mal)
Juste
avant de commencer la stage en situation, il faut attendre de recevoir
de la part de la D.D.J.S. l'attestation de suivi de stage (avec les
notes obtenues), et les formulaires, celui destiné tout d'abord au
Conseiller Pédagogique d'une part (il s'agit de la Convention de stage
valable jusqu'au 31 décembre), celui ensuite destiné à la D.D.J.S. qui
est, en fait, la demande de déclaration de stagiaire éducateur sportif,
nécessaire à l'exercice de la profession en tant que stagiaire. Ces
documents sont envoyés dans la semaine qui suit l'UF1, ensuite il faut
vite les renvoyer à la D.D.J.S. car sans la Convention validée et
signée, il n'est pas possible de commencer son stage en situation !
Mais qu'est-ce donc que ce fameux stage en
situation, et à quoi sert-il ?
Le
stage en situation est constitué par une période d'expérience
pré-professionnelle qui peut se dérouler jusqu'à la péremption du
livret de formation. Cette période permet la réalisation de randonnées
pédestres recouvrant un minimum de 20 journées dont plus de la moitié
est effectuée dans la même région. 6 journées au minimum comportant au
moins une sortie de 2 jours sont passées en présence d'un titulaire de
l'un des diplômes du brevet d'Etat d'alpinisme. 3 des ces dernières
sont effectuées sous l'autorité du conseiller pédagogique qui atteste
de la liste des randonnées réalisées.
Ces randonnées sont
réalisées sur des itinéraires différents en situation d'encadrement
professionnel. Le stage en situation doit permettre, en outre, de
fournir au candidat les éléments nécessaires à la rédaction d'un
document (un mémoire) rédigé par le candidat, en 2 parties, portant sur
les aspects relationnels, d'une part et sur les aspects spécifiques de
la région où il a acquis la plus grande partie de son expérience
pré-professionnelle, d'autre part.
Durant le stage, le candidat est placé sous le contrôle d'un conseiller
pédagogique figurant sur une liste établie par le directeur régional de
la jeunesse, des sports et des loisirs sur proposition d'une commission
régionale d'agrément.
Le conseiller pédagogique établit un rapport précisant les conditions
dans lesquelles s'est déroulé le stage et donnant une appréciation sur
l'aptitude professionnelle du candidat, qui figure sur le livret de
formation.
Conseil : bien que vous ayez la possibilité d'animer et encadrer des groupes contre rémunération durant le temps où vous êtes "stagiaire", dans le cadre du stage en situation (encadrement professionnel), il vous est fortement recommandé de cotoyer à cette occasion un maximum de professionnels diplômés, provenant de divers horizons et vous permettant d'acquérir un maximum d'expérience au cours de sorties sur le terrain multiples, variées et diversifiées
L'aspect
rémunération ne doit pas être le critère motivant pour réaliser ces
sorties, le but est d'apprendre le métier et acquérir de l'expérience,
non d'amasser de l'argent... A la limite, proposer ses prestation en
tant que stagiaire bénévole sera davantage apprécié !
Il
est possible de faire jusqu'à 2 sorties à l'étranger pour la liste des
20 randonnées. 10 randonnées au moins doivent être faites dans le même
massif (il est spécifié "même région" dans les textes), le "thème" du
mémoire devant se rapporter justement à ce massif là !
Tout
est possible dans son organisation, pourvu que le stage soit
systématiquement réalisé sous l'autorité implicite du Conseiller
Pédagogique, et qu'un bilan soit fait avec lui après chaque sortie.
Si vous le pouvez, contactez des organismes types "centres de vacances" ou U.C.P.A., ils emploient ou travaillent avec beaucoup d'AMM et prennent aussi des stagiaires AMM sous contrat, ce sont des expériences enrichissantes.
Un
dernier conseil : FAITES VOUS UN COMPTE RENDU DE CHACUNE DE VOS
RANDONNEES APRES CHAQUE RANDONNEE, car ce n'est pas 3 mois avant la
date fatidique de remise du mémoire en deux parties, et notamment celle
portant sur l'expérience professionnelle, qu'il faudra se réveiller,
autant avoir tout bouclé à la fin du stage en situation, il restera
alors ensuite à rédiger le "thème" et à finaliser le fond et la forme
des comptes rendus de vos randonnées.
Au
cours de votre stage en situation ou après, selon l'organisation que
vous aurez choisie, vous devez envisager de suivre l'UF2 (unité de
formation 2 : "le milieu naturel estival")
L'unité
de formation "Milieu naturel estival" d'une durée de 40 heures minimum
n'est accessible qu'aux candidats ayant satisfait à la validation de
l'unité de formation "connaissances fondamentales" qu'elle met en
application dans le domaine de la connaissance du milieu montagnard.
Elle intègre également les questions relatives à la promotion et à la
gestion de l'activité professionnelle.
Les stages doivent être
agréés par le directeur régional de la jeunesse, des sports et des
loisirs du lieu de déroulement après avis de la commission régionale
d'agrément.
L'UF2
peut donc être organisée par un organisme privé, contrairement aux UF1
et UF3 qui sont organisées par un établissement public.
Pour obtenir la liste des organismes
susceptibles d'organiser une UF2, vous pouvez demander à votre D.D.J.S
de rattachement.
L'UF2 permet d'appronfondir et de mettre en application des connaissances acquises dans le domaine de la connaissance du milieu montagnard avec une information spécifique sur les questions relatives à la promotion de l'activité professionnelle (promotion des métiers de la montagne, techniques de commercialisation, syndicats professionnels).
Ce qu'il faut savoir sur l'UF2 : "le
milieu naturel estival"
Contrairement
aux autres UF du cursus, celle-ci ne donne pas lieu à des évaluations
éliminatoires, il s'agit essentiellement d'un stage de perfectionnement
destiné à vous faire devenir des spécialistes éclairés en faune, flore,
géologie, patrimoine culturel et humain.
A titre d'exemple, voici le programme de l'UF2 estivale qui a été proposé en 2005 par le Centre d'Instruction aux Métiers Montagne, Environnement et Sports :
Après avoir suivi l'UF2, vous avez alors le droit de vous inscrire à l'unité de formation 3 (UF3) : "la moyenne montagne enneigée"
Après avoir récupéré l'attestation de suivi
de l'UF2, il faut obtenir de la D.D.J.S. un dossier d'inscription à
l'UF3.
Organisées
généralement vers les mois de décembre et janvier (en fonction des
D.D.J.S.), ces unités de formation durent 15 jours (se reporter aux
calendriers officiels pour connaitre précisément les dates)
L'unité de formation "Moyenne montagne
enneigée" (ou l'unité de
formation "Moyenne montagne tropicale"), d'une durée de 80 heures
minimum, n'est accessible qu'aux candidats justifiant de la réalisation
des randonnées pédestres telles que définies au chapitre 6 (le stage en
situation) et après la réalisation de l'unité de formation "milieu
naturel estival".
Elle est organisée par un établissement public relevant du ministre
chargé des sports et agréée par le directeur régional de la jeunesse et
des sports et des loisirs. Elle a pour objectif de faire acquérir au
candidat et de valider les connaissances fondamentales liées à la
fréquentation de la moyenne montagne enneigée ou de la de la "moyenne
montagne tropicale".
Elle comporte des enseignements techniques, théoriques et pratiques
validés dans les matières suivantes :
Les
évaluations sont notées sur 20, toute note inférieure ou égale à 6
pouvant être déclarée éliminatoire sur délibération spéciale du jury.
Sont admis les candidats qui ont satisfait à l'épreuve éliminatoire,
ont obtenu au moins 30 points au minimum au total des deux autres
épreuves.
Condition d'accès à l'UF3 :
Voici tout ce qui est demandé pour pouvoir rendre un dossier d'inscription complet :
Tout comme pour l'UF1, L'UF3 a un coût, et là encore le coût à
supporter par le candidat qui financerait sa formation à titre
personnel est relativement élevé, il est de l'ordre de 600 euros (580 €
à fin septembre 2005).
Egalement tout comme pour l'UF1, cette formation dure 2 semaines, il
convient donc de prévoir le coup à l'avance.
Conseil : ne tardez pas pour retirer
les dossiers d'inscription, il n'y a que 20 places par session !
Votre dossier est accepté, que se passe-t-il ensuite ?
Vous recevez une lettre de confirmation comme quoi votre candidature a bien été retenue.
Le courrier est accompagné d'un "contrat de formation à titre individuel", qu'il faut retourner signé avec le montant des frais pédagogiques.
Un mois avant le début de la formation, votre convocation vous parvient.
Ce qu'il faut savoir sur l'UF3 : "la moyenne montagne enneigée"
(Lieu du stage habituel en Haute-Savoie : l'Auberge Nordique du Grand
Bornand, à Lormay - le plateau des Glières - la Montagne de Sous-Dîne)
Ce
stage, d'une durée de 15 jours, est placé durant la première semaine
sous le régime de l'"internat" (bien qu'il soit possible de rentrer
chez soi le soir, c'est à voir avec la D.D.J.S.), tandis que la
deuxième semaine est placée sous le régime de l'"externat". Le week-end
est libre.
Après l'accueil du lundi matin par le Directeur de
stage, une présentation de l'unité de formation est faite et le
programme de la quinzaine peut commencer (peut varier d'une année et
d'une session sur l'autre (il y a deux sessions par an aux mois de
décembre et janvier)) :
Première semaine (les sorties à l'extérieur se font en raquettes) :
Deuxième semaine (entièrement en extérieur, en raquettes) :
Après avoir suivi l'UF3, vous avez alors le droit de vous inscrire à l'Examen Final
Après
avoir récupéré l'attestation de suivi de l'UF3 avec vos notes, il faut
obtenir de la D.D.J.S. un dossier d'inscription à l'Examen final
(inscription par internet).
Organisées
généralement fin mai/début juin, l'Examen final se déroule sur 1
journée (se reporter aux calendriers officiels pour connaitre
précisément les dates)
On commence enfin à voir le bout du
tunnel.... ouf !
Condition d'inscription à l'examen final :
les candidats accompagnateurs stagiaires doivent avoir réalisé l'intégralité du cursus, posséder un livret de formation en cours de validité et adresser au directeur régional de la jeunesse, des sports et des loisirs organisateur de 1'examen, deux mois au moins avant la date des épreuves, un dossier comprenant :
L'examen final comporte les épreuves suivantes :
Chaque épreuve est notée sur 20; toute note inférieure ou égale à 6 sur
vingt peut être déclarée éliminatoire par délibération spéciale du
jury.
Les candidats ayant obtenu un total supérieur ou égal à 80 points sont
proposés pour l'admission définitive au diplôme d'accompagnateur en
moyenne montagne.
Les candidats n'ayant pas été admis à l'issue de la délibération du
jury de l'examen final peuvent demander à conserver le bénéfice, soit
du groupe d'épreuves constitué de l'épreuve écrite et de l'épreuve
orale, soit de l'épreuve pratique d'encadrement dés lors qu'ils ont
obtenu la moyenne de 10 sur 20 à l'un ou l'autre sans note égale ou
inférieure à 6 sur 20, déclarée éliminatoire aprés délibération
spéciale du jury, dans le groupe ou l'épreuve considérée.
L'examen
final a pour but d'évaluer le candidat sur ses connaissances et
l'expérience acquise au cours de la formation ainsi que sa capacité à
exercer la profession d'accompagnateur en moyenne montagne.
Ce qu'il faut savoir sur l'Examen Final
L'examen final se déroule sur une journée, la date de l'épreuve est
connue 15 jours avant, cependant grâce au calendrier officiel des
épreuves (cf. la partie "2 - Toutes les infos"), la semaine qui est
retenue est connue longtemps à l'avance, ce qui est bien pratique
lorsqu'il s'agit de s'organiser, notamment par rapport à ses congés ou
RTT !!
Avant de rentrer dans le détail de la journée, il faut savoir que l'épreuve commence d'abord par la pédagogie pratique (la randonnée) et se termine par l'entretien avec le jury, portant essentiellement sur le mémoire rendu (chaque membre du jury dispose d'un exemplaire).
En
Haute-Savoie, cela fait plusieurs années déjà que les épreuves ont lieu
traditionnellement fin mai/début juin, au Centre Ufoval Creil'Alpes
situé sur la commune d'Araches (à côté des Carroz).
L'épreuve pratique se déroule sous forme d'une randonnée en moyenne
montagne d'une demi-journée.
Deux cas de figure : soit la randonnée se fait à deux candidats + le groupe d'enfants + éventuellement un parent ou professeur accompagnant + les deux membres du jury, auquel cas la randonnée se déroule sur la journée (départ à 09h00 et retour à 16h30, le repas du midi doit être géré par les candidats, c'est à dire que les repas sont récupérés par les candidats, qu'ils les distribuent ensuite aux enfants, ces derniers les portent dans leur sac jusqu'à la pause de midi où les deux candidats se chargent de la surveillance et de la gestion du groupe), ou bien alors la randonnée se fait à un seul candidat, mais l'épreuve a lieu dans ce cas sur une demi-journée, et l'après-midi de surcroît (donc prévoir de patienter tout le matin jusqu'au départ de l'après midi pour ces candidats-là !!!).
En résumé :
Deux examinateurs effectuent la randonnée avec 2 candidats et un groupe de 10 élèves maximum (élèves de 6ème/5ème provenant d'un collège d'Annecy, il faut savoir que ces élèves sont aussi préparés à cette journée et ont travaillé toute l'année sur un thème en rapport avec la montagne ou l'environnement), parfois un parent accompagnateur ou un professeur se joint au groupe).
Avant de se mettre en route, les candidats prennent connaissance de leur parcours respectifs durant 45 mn environ (prévoir d'amener sa carte IGN TOP25 afin de ne pas avoir de surprise, comme ça peut être le cas lorsque l'on s'attend à ce que l'on nous fournisse les fonds de carte en couleur et que ce n'est pas le cas !!!).
Il peut y avoir jusqu'à 10 parcours distincts de proposés, sachant que la plupart du temps, et ce n'est pas non plus un grand secret, les randonnées se déroulent, lorsque l'épreuve a comme point de départ le centre Creil'Alpes d'Araches, entre le plateau d'Agy et la station de Flaine..!
Les candidats se débrouillent ensuite entre eux et s'organisent de façon à savoir qui passe le premier, et quels thèmes vont être abordés et exposés de façon à éviter d'avoir à parler de la même chose, ce qui n'est pas forcément bien vu, ou alors il s'agit de compléter dans ce cas ce qui a déjà été exposé...
Attention, les consignes sont très strictes : les candidats ne doivent absolument pas communiquer entre eux durant la randonnée, sauf lors de la pause repas, et les candidats, lors de l'épreuve, ne doivent pas communiquer avec le jury; en gros il n'y a que le candidat et son groupe et personne d'autre autour, le deuxième candidat devant rester en retrait avec les deux membres du jury derrière (le deuxième candidat resté en retrait peut cependant discuter avec le jury..!)
Au cours de la randonnée, chaque candidat doit emmener le groupe suivant l'itinéraire imposé (aucune difficulté concernant l'itinéraire, aucun piège non plus), il est ensuite libre d'animer et d'intervenir comme il le souhaite, sachant qu'au cours de la randonnée les examinateurs demanderont à un moment donné de passer par un endroit dangereux nécessitant des précautions au niveau de la sécurité du groupe (manoeuvres de corde éventuelles).
Le candidat est jugé :
Le jury demande ensuite au candidat, à la fin de son épreuve, de
dresser le bilan de sa randonnée et de justifier sa démarche
pédagogique (ce n'est pas un exercice facile, il faut savoir rester
modeste et reconnaître ses limites à certains moments, personne n'étant
parfait !!!)
Conseil
: il faut essayer de travailler, bien avant l'échéance, avec des
classes d'élèves en tant que "parent accompagnant" (ne pas le faire
"officiellement" car il faut un agrément académique qui n'est accordé
que lorsque le diplôme est obtenu !). Contacter les écoles primaires et
demandez à être reçu par le Directeur afin de proposer votre
collaboration bénévole pour accompagner les classes lors de sorties de
terrain dans la nature, ce qui vous permettra de préparer des
animations et des ateliers et de "répéter' avant l'échance ce que vous
allez pouvoir proposer !!!
Sinon il existe tout un tas d'ouvrage
pédagogiques concernant des animations et des expériences dans la
nature et le mileu montagnard, ces ouvrages sont en vente par
correspondance auprès de la FRAPNA ou encore de la LPO, ils regorgent
d'idées d'ateliers et d'animations pratiques à faire réaliser aux
élèves lors de sorties "terrain"... sans compter les sites internet
proposant des sujets d'animations pédagogiques "nature", il suffit pour
cela de s'armer de patience et d'utiliser un bon moteur de
recherche......
Et
puis à la fin de la journée, rendez-vous à 17h30 pour les passages
devant deux nouveaux examinateurs (ils seront différents de ceux qui
auront encadré les candidats lors de la randonnée !)
Rappels très utiles concernant le fameux "mémoire" qui va servir de support à l'entretien avec le jury
Le mémoire à produire est un document en deux parties :
Seront évaluées, au travers de ce dossier, la capacité de synthèse de
l'information sur une région donnée à partir de sources existantes, la
capacité à approfondir et à traiter de manière "personnelle" un thème
et le lien fait avec votre pratique dans le massif.
Attention à bien produire un document de synthèse de plusieurs articles, ouvrages, documentations, en plus de la partie propre à chaque candidat, il ne s'agit de pas de recopier intégralement un ouvrage, ou alors il est judicieux de bien faire figurer les références aux ouvrages ayant servi de base documentaire, il est évident aussi que lorsque l'on doit présenter un massif on ne va pas chercher à réinventer l'histoire du massif si celle-ci existe déjà dans les livres !
Ces différents bilans doivent vous permettre, en conclusion, d'élaborer une réflexion sur l'activité de l'accompagnateur en Montagne et de vous positionner dans une perspective professionnelle. Cette partie est la plus importante car elle est lue systématiquement afin de vérifier la cohérence de l'ensemble par rapport au projet professionnel futur, il ne s'agit donc pas de la négliger ni de la faire trop longue non plus, il faut arriver à trouver le juste milieu !
Et puis la journée se termine, il faut
ensuite attendre une grosse semaine avant d'avoir les résultats....
Une semaine plus tard, on décroche son
téléphone et on sait
instantanément si on est admis ou non, sachant qu'en cas d'échec, il
est bien sûr possible de se représenter l'année d'après, souvent en
conservant le bénéfice d'une partie de ses note (attention au cas où ce
soit les notes de l'entretien avec le jury et le mémoire qui soient
mauvaises, car cela veut dire qu'il faut envisager alors de REFAIRE un
stage en situation, donc avec Convention de stage, recherche d'un
nouveau Maître de stage, nouveau rapport, etc. !!!)
Ca y est, parvenus non sans mal à "décrocher la timbale", vous voilà maintenant lâchés dans la nature, dans le grand bain, pour le plus grand plaisir des clients désireux qu'on leur parle d'alpages, de sylviculture, d'architecture, de géologie, d'exploitation forestière, de faune et de flore !
Il vous reste à vous faire connaître et à vous constituer une clientèle, développer une stratégie marketing pour vendre vos prestations (pour ceux qui tenteront l'aventure en indépendant), et.... vous faire plaisir dans la nature merveilleuse qui nous entoure.
N'oubliez pas que la profession ne vous permet que très difficilement d'en vivre à l'année, vous devrez vous diversifier ou proposer des activités cycliques sur l'année, de façon à pouvoir envisager la mono-activité d'accompagnateur, ce n'est pas évident du tout mais certain y arrivent.
Bonne chance dans vos démarches et bon
courage pour boucler l'intégralité du cursus... jusqu'au bout !